Aydin Val'Thir
Nom : Val'Thir
Prénom : Aydin, soit "éclairé". Vu sa position actuelle, il l'a très certainement été. De quelle manière ? Difficile de vous le dire.
Grade/Métier/Groupe : Prince de l'épice, indigène.
Âge : Environ 40 ans.
Questions
• Un événement heureux dans la vie de votre personnage?
La vie d'Aydin recèle de morceaux choisis qui se veulent joyeux. Il a absolument tout pour être heureux après tout, jonglant avec argent et pouvoir. S'il y a un objet qui puisse permettre de gagner l'immortalité, doutez un instant : Ne serait-il pas simplement en sa possession ?
Rongé aujourd'hui par l'ennui, Aydin garda toute sa vie l'idée étrange et belle qu'il a un jour rêvé qu'il avait quitté cette planète à jamais, vers les confins de l'univers. Il s'était échappé de cette sphère trop petite pour son ambition et sa démesure. Et par la Force, que c'était beau. L'épice avait été responsable de ce délire, bien entendu. On apprends tôt ici bas que votre seule amie sera sans aucun doute celle qui vous tuera.
La vie du Dernier Roi paraît sans doute la plus heureuse de ce système, elle le serait sans doute s'il n'avait pas développé lentement cette résistance aux voyages brumeux que provoque la drogue. La joie d'Aydin devient alors les étrangers qui viennent mettre de l'inattendu dans sa vie. La charmante compagnie des hommes et des femmes. Jusqu'à ce qu'il se lasse.
• Pire cauchemar de votre personnage?
Le nom de Val'Thir n'a jamais été connu sur Gligr'aamesh. Si aujourd'hui, Aydin est devenu Prince de l'épice, ce n'est certainement pas en ayant attendu son tour au chevet de son père, ouvrant grand le bec pour un héritage qui ne viendrait jamais. Non. Il a grimpé chacune des foutues marches qui emmenaient vers les sommets d'une organisation digne des pires pègres. Ici, personne ne vous fait le cadeau de la sainteté ou de la naïveté. Alors parfois, il imagine, lorsqu'il fixe la populace dans la rue, depuis son balcon, qu'il pourrait retourner parmi ces gens, dans les marasmes de l'âme dédié à ceux qui font un pas de travers. Et cela lui fait peur.
• Votre personnage a-t-il déjà vu la Force être utilisée?
Aydin connaît la Force de très près. Il se considère comme l'un de ses prêtre. Sa main mise sur le commerce illégal de l'épice fait de lui un homme puissant, trop sans doute. Il avait déjà vu certaines personne user d'un pouvoir qui le dépassait. Un beau jour, alors qu'il fixait son reflet dans un miroir après l'un de ses innombrables bains. Il attrapa la poudre blanche dont il se parait ordinairement et commença à écrire contre le verre. Les lettres furent nappées d'un aura lumineux devant ses yeux embrumés. Ses mains d'Aydin se crispèrent en lisant le message. La révélation fut simple : "L'Epice et la Force sont liés". Il se murmura qu'il était logique, qu'il était évident d'en arriver à une simple conclusion : il était le Prince bâtard de la Force.
Parfois aimable, parfois cruel, jamais vraiment compréhensible dans ses rituels. Aydin représente pour beaucoup les déviances d'un peuple, pour d'autre il est celui qui les libère de leurs misérables vies. Difficile de ne pas plier quand il se dit alors commandant de sa propre religion.
Histoire/Test RP
L'histoire du Dernier Roi commence avec une légende : Il était né au milieu du désert aride, dans une tribu qui ne cherchait pas à s'ouvrir sur le monde. Il avait suivit ces principes pendant quelques années, inconsciemment, il était resté le yeux fermés. Il ne voulait pas profiter de la beauté qu'offraient les dunes de sables cultivée, couvertes par la population comme une fourmilière immense. On ne s'était que peu inquiété, l'Epice pouvait provoquer ce genre de chose. L'Epice provoquait tout et son contraire ici. Les Val'thir ravitaillaient les employés du Prince de l'époque, il y a de cela 40 ans. Au bout de 12 mois, alors qu'il pleurait, qu'il hurlait, on lui offrit un peu d'épice, pour le faire taire durant les longues nuits froides du désert. Aydin ouvrit un oeil. Un seul. Il vit enfin ce qu'il avait touché pendant une longue période de temps. Personne ne comprit. Sauf lui.
"Avez-vous déjà contemplé votre vie ? Votre coeur ? Vos bronche ? Votre sang ? Vous ne faites que regarder sans percevoir. On peut vivre aveugle toute une vie, si cela ne vaut pas la peine d'ouvrir les yeux. Avec l'épice, la sublimation est celle qui vous portera. Vous vous approchez de ce qui devient nécessaire. Vous devenez l'être."
Cette histoire n'est pas vraie. Plus grand chose dans la vie d'Aydin ne l'est de manière officielle. On oublie vite qu'il n'avait été qu'un onctueux manipulateur, se jouant de l'infâme bâtard qui avait le "trône" avant lui. Intriguant chez tous les lieutenants pour les jeter dans les bras de la folie ou de la mort. Pour beaucoup, il est pourtant une brise de fraîcheur dans le monde de l'illégalité. Il résiste très vaillamment aux effet de l'épice et son comportement excentrique ne l'est pas tant que ça pour qui le connaîtrait. Il était bien le fils des ravitailleurs des chantiers, il avait bien été drogué à l'épice dès ses plus jeunes années -provoquant une étrangeté dans son regard-, mais il n'avait certainement pas été sublimé d'aucune façon. C'est le rejet de sa famille qui provoqua son entrée au service du précédent "Roi" de l'épice. Ils l'accusèrent de voler la famille pour subvenir à ses besoin en épice. L'hypocrisie des Val'thir avait été pire que jamais, tous aussi drogués qu'ils l'étaient, ils n'avaient simplement plus l'argent nécessaire pour subvenir aux besoins de leurs quatre enfants. Jeter l’aîné dehors sembla alors la meilleure chose à faire. Lors de ses treize ans, il n'était qu'un garçon de plus dans les champs. C'est à seize ans qu'Aydin brigua le poste de Contremaître, le sien s'étant malheureusement fait avaler par un trou de sable. Ou enterrer dans le sable après une altercation mortelle. Personne ne développe de l'ambition avec une dose quotidienne d'épice comme paiement, mais Aydin semblait atteint d'une résistance qui le poussait à en vouloir plus. Toujours bien plus. Il lui fallu plus que dix ans pour un jour se retrouver parmi les lieutenants principaux. Sa dégaine maquillée -acquise auprès de peuplades plus au sud- et son étrange regard étaient maintenant bien connus des différentes sphères de pouvoir de la pègre. Peu de gens cherchaient à savoir comment il avait grimpé les échelons si vite. Entre histoires de meurtres, de coucheries et d'overdoses, ces dix ans furent bien occupés. Chacun savait alors ce qu'il attendait : La dernière place, la plus belle. Celle qui lui revenait.
On ne fait jamais de mouvements frontaux devant un Roi, surtout celui d'un tel royaume. Aydin se fit alors coulant. Aimable. Sinon sirupeux. Il convainquit, à force de paranoïa construite, qu'il était le seul digne de confiance. Il avança qu'il ne voulait pas d'un trône, c'était une place bien trop dangereuse, après tout. A force d'épice modifié par les bons soins du Val'thir et de longues manipulations, le Roi se renferma sur lui même. Si puissamment qu'il refusa de voir quiconque sinon le conseiller qui l'avait enfermé là. Même les serviteurs ne voyait que son ombre derrière les rideaux de soie lorsqu'ils venaient le servir. Et cela dura longtemps.
Si longtemps que ça en devenait suspect. Un jour, un serviteur trop aventureux tira les rideaux, découvrant le Roi de l'épice dans un état végétatif, les yeux embrumés à jamais. Une simple marionnette. Il ne put faire part de sa découverte à personne, Aydin l'attrapa bien avant ça. Le Conseiller l'accusa d'avoir tué le roi en lui faisait inhaler trop d'épice. Le serviteur fut exécuté.
Il ne faut jamais sous-estimer la force de l'habitude. Personne ne chercha à arrêter Aydin lorsqu'il prit place sur le trône de Prince. Pour tous, ce n'était que logique. Pour lui, c'était une revanche prise contre tous et leurs logiques.